Ca y est la programmation du festival « Au-delà des préjugés est lancée ». Une programmation assez lourde puisque c’est les 10 ans et comme on le dit si bien : ça se fête !
Deux grosses nouveautés dans la programmation : Beaucoup plus d’artistes de qualité suisses et un nouveau concours; le battle “Last Move”, un battle 5vs5 où tous les styles sont confondus. Donc pour la première fois, danse debout et bboying se mélangent.
Les grands invités de cette édition sont les célèbres Electric Boogaloo (Popin Pete, Suga Pop, Mr. Wiggles) ainsi que Crumbs, Ken Swift (USA), Ben (ALL), Jeka (RU), Sonic (DK), Jr Boogaloo, Salah (FRA), Crazy (CH), Nasty (FRA), BoogTom (KOR), Julnako (Neuchâtel – CH), O’Trip House, Bruce Blanchard (BEL), et bien d’autres. Une programmation plus variée et moins française et plus européenne pour notre plus grand plaisir que de découvrir des danseurs de tous horizons.
Les dj’s de qualité encore une fois seront : Dj C.T.B (CH), Dj Cléon (F), Dj Sly (F), Dj Skamrok (GBR) pour nos oreilles.
Vous pouvez vous inscrire aux concours et stages dès aujourd’hui jusqu’au 23 janvier 2011. Les places aux différents concours sont bien entendu limitées, donc faites vite ! Tout ceci sur le site de l’association www.jdsevents.ch via leur formulaire. Et pour terminer, on vous laisse en compagnie de José, organisateur de l’événement.
Présentez-vous :
Je m’appelle Jose Dos Santos, 36 ans, fondateur de l’association à but non lucratif, qui compte environ un nombre de 4 personnes impliquées dans l’année qui se battent parmi tant d’autres à Lausanne afin de faire respecter notre culture et ce que nous croyons être juste un plaisir pour les autres, mais aussi le nôtre…
Durant le festival, il y a plus de 10 à 30 autres personnes qui viennent nous rejoindre activement pour nous aider.
Vous organisez la 10ème édition de ce festival, ça vous apporte quoi ?
Le plaisir de voir l’évolution de la danse, une scène ouverte à tous les artistes créatifs, peu importe s’ils sont du côté commercial de la danse ou underground, je pense que la culture hip hop est là. On vit avec chaque personne qui évolue sur son terrain, mais ce qui est plus que clair c’est que notre festival est ouvert d’esprit.
Pourquoi un festival de danse et pas forcément de musique ou autre… ?
J’ai fait mes premiers pas devant le public en 1990, c’était une année très reconnaissante pour moi, j’ai eu l’occasion de danser et de créer pas mal de choses jusqu’en 1998 et j’ai trouvé intéressant de m’exprimer devant le public. Ensuite en 99 j’ai fait partie d’une compagnie française Accrorap, toujours d’actualité, j’ai tourné dans plusieurs parties dans le monde avec une pièce de danse indienne et Hip hop : « la danse des dieux et des hommes », même si j’ai fait le tour du continent avec plus de 132 dates, j’ai gardé mon pied attache à la danse en Suisse avec mon groupe SF, on a gagné, mais aussi perdu des battles. Je trouvais qu’il manquait trop des choses ici, comme j’ai voyagé je me suis rendu compte qu’on peut aussi organiser des choses si on a envie et c’est de là que j’ai commencé à toucher aussi bien que mal à l’organisation, mes premiers concours il y avait que des danseurs pratiquement pas de public, mais l’ambiance était royale, ils avaient jamais de concours sur Lausanne et personnes voulait se mouiller, même plusieurs clubs nous interdisaient de faire du break-dance ! ce qui était déjà pour l’époque pas facile ici…je suis tous simplement resté actif et accroché à ce que j’aime le plus dans la vie la danse. Pour certains qui critiquent note manière de faire ou ma manière je leur réponds cette phrase, qui reprend celle du groupe IAM : « Quand tu allais moi je revenais »… pour moi ça veut dire plein de choses ce message…
On a vu ces dernières années plusieurs danseurs d’abord les Suisses, mais ensuite beaucoup de français dans cet évènement pourquoi ?
Je trouve important qu’il n’y ait pas de frontière si on remonte le temps, la danse était une manière de dialoguer pour plusieurs cultures, avec le mouvement on a fait des prières que ce soit dans les temples, mais bien en dehors aussi pour soigner des personnes, demander la pluie, le soleil, l’eau etc. Dans des tribus, mais aussi dans notre société chaque danse que ce soit actuel, peu importe le style, c’est un dialogue et on a compris qu’on peut pas guerrière, mais donner du plaisir et en général un danseur se raconte chaque fois une histoire un délire avec chaque mouvement, même si parfois il va dire qu’il danse pour lui,s e faire plaisir dès le moment où tu danses, tu offres aussi un plaisir aux autres en face. La vraie différence c’est qu’aujourd’hui, certains jeunes n’ont pas connaissance de ce que c’est le mouvement, ils se disent « je suis le vrai hip hop » vrai, car ils voyagent, font des battles ou regardent et reproduisent facilement des images, mais ils ne se posent pas la question de ce qu’ils pourraient faire avec le corps , c’est avec le temps qu’ils apprennent à connaître leur corps, leur limite de ce qui est possible ou pas, certains foncent et continuent dans la danse et d’autre quittent le bateau..
Personnellement je pense que très peu de personnes étaient là en 1996 quand j’ai organisé mon premier battle. Il y avait aucun français, si aujourd’hui ils sont là c’est que l’évènement a pris de l’ampleur et que le plaisir de ce que je crois être juste fait plaisir à d’autres à part des suisse moi ça me rend heureux de voir une vraie scène suisse d’échange… car ceux qui ne sont pas ouverts d’esprit ne viendrons pas ou trouveront inutile même de bouger d’une salle à l’autre, ceux qui se dises à la découverte, respectent et passent un bon moment avec 2 salles et plus de 400 artistes sur 2 scènes.
Justement tu ne trouves pas que ça fait trop d’avoir 2 salles au même temps ?
OH non alors c’est la force de ce festival : la découverte, tout comme plein d’autres festival aussi bien dans la musique, on croise des personnes rock hip hop jazz pop, c’est juste de donner la chance aux personnes de découvrir, on ne fait jamais attention, mais par exemple j’ai des artistes qui danseront dans les 2 salles. Il y a chaque année des parents qui découvrent la salle des battle de danse où on s’exprime plus avec la technique j’ai trop de bons retours ils en prennent plein la vue…
Certains jeunes aiment aussi faire des créations, même si ce sont des petits shows ou des écoles, peu importe leur niveau, je respecte, car il y a eu un travail pour qu’ils soient la à ce moment, c’est une des bases même de notre danse le respect même si on gagne, on finit par se dire au moins ils étaient là !
Que veux- tu dire aux internautes qui lisent ta page ?
Laissez- vous séduire par notre programmation ouverte d’esprit, cette année en plus de la danse, il y a un concours de dessin mis en place pour les jeunes. Bougez-vous, éclatez-vous sur scène et inscrivez-vous, car on va limiter le nombre de participations ! On reviendra l’année prochaine avec un nouveau concept, qui sait des qualifications, à suivre…
Peace & Love
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