Voilà plus de 2 ans qu’on ne l’a pas vu, alors avant de se rendre à Orpund les 19 et 20 août on a pris des nouvelles du seul et unique Festival 100% Hiphop d’Helvetie. Entretien avec Lukas Hohl, directeur.
Au téléphone Lukas est serein, son équipe et lui sont en plein préparatifs et tout se passe bien, comme nous ils réjouissent de pouvoir enfin revenir après 2 ans d’absence forcée. 2 ans qui auront été mis à contribution pour revoir des process internes mais aussi et surtout reconfigurer tout le site afin d’offrir plus de confort aux festivaliers avec toujours les deux scènes, l’arena avec les djs mais aussi une nouvelle zone d’afterparty que vous pourrez découvrir sur place.
2 ans sans le Royal, c’était long. On est un peu perdu, on ne sait pas trop quoi demander à Lukas, du coup on part un peu à la pêche en lançant un « c’est quoi le highlight du festival pour toi ? » et Lukas de nous ramener exactement là où on voulait être : « Pour moi le highlight c’est de pouvoir proposer un festival 100 % Hiphop, de réunir toutes les disciplines et pas uniquement de se concentrer sur les rappeurs. Le Royal Arena c’est aussi le graffiti, la danse, le djing. Après au niveau personnel, je me réjouis beaucoup des concerts de The Game, c’est une légende et les anglais très frais de Central Cee. Mais le meilleur artiste programmé au Royal Arena, comme toutes les années, c’est le Hiphop ».
Mais le Hiphop c’est aussi son lot de haters et le Royal Arena n’y échappe pas à coup de « trop de ci, pas assez de ça », un public qui semble impossible à satisfaire et on sait de quoi on parle… Mais Lukas assume complètement « Pour moi c’est ce qui fait aussi la force du Royal Arena, on a des artistes pour les jeunes mais aussi pour les plus anciens, je vois notre festival comme un rendez-vous entre toutes les générations et c’est dans ce sens qu’on fait notre programmation, dans ce sens qu’on veut faite la fête, tous ensemble, réuni par notre amour du Hiphop ». Et parce que nous aussi on fait partie de ceux qui ne sont jamais contents, on se plaint un peu du manque de têtes d’affiche francophone mais Lukas de nous rappeler que le booking n’est pas toujours facile, particulièrement à une période où tous les festivals mainstreams s’arrachent les grands noms du rap français. « Tous les festivals veulent programmer du rap maintenant donc pour nous ça ne rend pas les choses plus facile, le rap est partout maintenant et on doit rivaliser avec des gens beaucoup plus grands que nous ».
Mais si tous les festivals veulent programmer du rap qu’ils catégoriseront au mieux hiphop au pire en musique urbain (coucou Grumpy), il n’y a que le Royal Arena qui est Hiphop, pas de soucis de bookings donc pour les 22 graffitis artistes de toute la Suisse qui viendront décorer l’arène, ou la danse mise en avant le samedi à travers différents formats dont la Royal Breaking Battle mais aussi un mc battle. « C’est une chose qui est très claire pour nous, on ne veut pas juste être un festival de musique, on est un festival pour toute la culture Hiphop ».
Voilà qui ne pouvait mieux conclure notre article et résumer parfaitement ce qu’est le Royal : un festival pour toute la culture Hiphop.
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