Au départ il voulait organiser un festival, au final il a réalisé un documentaire sur le rap genevois. Kaïs Merad est le digne héritier d’une longue tradition Hiphop qui veut que l’on puise la force et l’inspiration quand rien ne semble aller. Nev’Juice (s/o Gimamen) c’est donc bien plus qu’un documentaire, c’est la mise en application de ce qu’il montre.

Dans l’histoire du rap en français, Genève tient une place particulière et c’est ce que vient nous rappeler le documentaire Nev’Juice, réalisé par Kaïs Merad et produit par Neevo. Disponible en deux parties sur YouTube, Nev’Juice nous faire remonter à la source avec les premiers concerts de Duty Free, les soirées au Goulet, les Ptits Boss, Terrorime, Marekage, le D.U.O pour terminer avec la Superwak.

Alors oui, ça ne nous rajeunit pas d’évoquer ces blazes, mais ça nous rappelle d’où l’on vient, tout le chemin qui a été parcouru tout en espérant que cela puisse inspirer les plus jeunes d’entre vous qui le découvrirez car le chemin vers la lumière est long, et ça les Genevois.e.s le savent mieux que personne. Au-delà des images d’archives, Nev’Juice pose surtout un regard critique et surtout très pointu sur chaque artiste présents dans le documentaire grâce à l’intervention des invités qui, et c’est assez rare pour le préciser, savent de quoi ils parlent.

Et pour ceux du fond que l’on entend déjà se plaindre qu’il manque x ou y au casting, on leur répondra tout simplement qu’ils font partie de la réponse de la deuxième partie de ce documentaire qui s’interroge sur pourquoi le rap genevois, et romand plus généralement, ne perce toujours pas ce fameux plafond de verre… Les réponses sont multiples, mais le manque de soutien en fait partie, alors rendez-vous sur YouTube pour donner de la force à ceux qui se bougent et qui sait, peut-être qu’un Nev’Juice 2 mettra en avant ceux qui ne l’on pas encore été.