« Ce morceau, il m’a donné une force de ouf ! Dans les moments difficiles, je l’avais en boucle dans la tête. » Ce sont sur ces paroles que s’ouvrent le dernier album de Rox Mon nom est cosmos. Et le titre auquel il fait référence s’appelle Andiamo, 1er d’une liste de dix-sept. Excellente entrée en matière sur une boucle hypnotique d’un certain Skile. Petite pépite dont Rox a le secret, mêlant augmentation de l’humain et introspection. Une autre phrase fait écho à cette première ligne sur le très bon MC soit-il avec Swift Guad : «Maître de cérémonie à la base c’est ça qu’on est, nan ? Ça veut dire ça MC […] C’est pas venir sur scène danser, se trémousser, dire de la merde, promouvoir des valeurs capitalistes, babyloniennes, misogynes, racistes et homophobes […] Nan, nan, moi c’est pas comme ça que j’ai été éduqué. Demande à mes grands, demande à ceux du Goulet. On a la culture reggae-roots derrière nous…». Et donc, vous l’aurez compris, un rap rempli de valeurs destinées à tirer vers le haut et à faire sortir le meilleur de chacun.ne d’entre nous. 

Avec l’âge vient le recul. Avec le recul arrive un fait qui aurait vocation à ne pas tomber dans l’oreille de certains sourds de la génération actuelle : « J’vais réciter une époque où la plupart d’entre nous se sont identifiées aux jeunes de cités ». Une problématique ma foi encore plus présente et répandue dans la jeunesse suisse actuelle. Pourquoi importer des codes issus d’un environnement auquel nous n’appartenons pas et vivre selon ces derniers ? En espérant que Rox a, a eu ou aura l’occasion d’en débattre avec les concernés. Parenthèse fermée.

Puis les titres s’enchaînent et le constat est sans appel : l’album est très bien produit et les invités nombreux (Dr Koul, OG Brax, Nostra,…) avec la présence, évidemment, de son crew les Afrowestsidaz. Les bangers sont dissimulés en toute simplicité tel Désert en featuring avec Lion Messager. S’en est même surprenant de tomber sur un titre de cet acabit qui pourrait très bien tourner sur les ondes à longueur de journée. 

Mon nom est Cosmos entre dans la catégorie de ces albums sur lequel l’intéressé semble avoir passer beaucoup de temps. Que ce soit au niveau de la réalisation ou de la réflexion autour du projet. Ce dernier se referme sur le titre Arriverderci. La boucle est bouclée. En espérant que l’on réentendra Rox sur pistes.
par M. Macfly