Plus fortes que le one-woman show de Ségo au Zenith, les candidats et les militants du PDC genevois ne reculent devant rien! C’est ainsi qu’ils se sont produits devant 500 personnes, à Meyrin, dans le cadre des prochaines élections.
« On n’a pas peur de faire de l’autodérision »
Sonia Gatti est secrétaire générale du PDC-Genève. Elle est candidate aux prochaines élections cantonales.
La revue du PDC est organisée tous les quatre ans, à l’occasion des élections cantonales. Il s’agit d’un phénomène genevois propre à la culture politique de la ville. Même le parti concurrent au mien, le Parti libéral, organise des revues. C’est un événement où l’on n’a pas peur de faire de l’autodérision. Tout le monde participe au spectacle, des élus, des candidats et des militants. A la fin du spectacle, on fait passer un chapeau, les spectateurs peuvent faire un don, la somme récoltée sert à financer la campagne. C’est aussi un moyen de médiatiser la campagne, même si, en général, le retentissement reste très limité. Selon la presse locale, il s’agit du meilleur spectacle de ces dernières années.
« Même si c’est rigolo, ça reste pathétique »
Pascal Sciarini est directeur du département de sciences politiques de l’université de Genève, où il enseigne la politique suisse et comparée.
Cet vieille tradition pourrait s’expliquer par le caractère conflictuel de la scène politique de Genève. Les partis locaux sont à couteaux tirés, donc on peut imaginer qu’ils ont besoin d’un peu de légèreté et d’humour de temps en temps pour détendre l’atmosphère. Cependant, même si c’est rigolo, ça reste pathétique. On peut en effet se demander quel est le retour sur investissement d’un tel spectacle auprès des électeurs. Par contre, si l’objectif consiste à souder le parti et à mobiliser les militants, ça peut fonctionner.
Merci à observers.france24.com
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