On entend souvent dire que le rap ci, que le rap ça, qu’avant, que les médias, et blablabla… sur repreZent on sait qu’il n’y a rien de plus puissant que la force du Hiphop, que lorsque l’heure est grave, le mouvement retrouve sa forme originelle et redevient la voix du peuple, le haut-parleur d’une génération révoltée. C’est ce qui s’est passé à la dernière cérémonie de BET avec les performances de haut vol de Big K.R.I.T, Dead Prez, Locksmith, Oswin Benjamin ou encore T.I pour ne citer qu’elles. Une grosse leçon de conscience, mais aussi d’histoire et surtout de rap.

(les trois vidéos sont en autoplay… pressez pause sur chacune avant de débuter la lecture)

Le mois dernier, c’est sur un morceau de Kenneth Whalum que Big K.R.I.T livrait l’un de ses meilleurs textes dans lequel il rappe à propos des bavures policières. C’est ce couplet qu’il a décidé de reprendre à la cérémonie des 2016 des BET et pas n’importe comment. Habillé en policier, Big K.R.I.T s’est avancé devant la foule, armé de son seul micro c’est a capella qu’il a assassiné le beat… un grand moment, qui monte en intensité rime après rime. C’est beau le rap.

C’est accompagné de Locksmith et d’Oswin Benjamin que stic.man et M-1 des légendaires Dead Prez sont entrés dans le cypher live des BET 2016… 4 guerriers du micro qui généralement évitent ce genre de cérémonie, mais l’heure est grave comme le dit Benjamin, suivi par Locksmith qui vient remettre quelques pendules à l’heure « Conflict existed before we were on the ship. No justice, no peace, but what’s worse, the promethazine or the police? » vient ensuite M-1 (et non pas Stic) suivi de Stic qui nous livrent un recital de conscience politique.

Et pour terminer, T.I qui vient présenter « We Will Not », un morceau qui fait vraiment sens, particulièrement avec ce flow un peu nonchalant.