C’est après plus de 7 ans passés aux côtés de Stress, à écumer tout ce que la Suisse compte de scènes, que Karolyn sort « Désobéissance », premier chapitre d’un livre qui devrait rapidement en compter d’autres. Comptant 6 titres, on pensait cet EP comme une simple petite mise en bouche mais il n’en est rien, il s’agit en fait ici d’une véritable démonstration des multiples facettes d’une artiste complète qui passe d’un style à l’autre avec une facilité déconcertante, porté par des productions de haut niveau. C’est ainsi que d’un très personnel « C’est mon tour » aux saveurs pop-rock, Karolyn nous emmène sur le dancefloor avec le néoféminisme de « For the ladies », dancefloor qu’elle retourne avec « Pas le time » dans lequel elle nous montre qu’elle sait aussi rapper, et même plutôt bien. Retour ensuite à un rnb plus classique avec « En toi y’a du bon ». Mais rassurez-vous, Karolyn n’est pas du genre à se lamenter sur son sort, bien au contraire comme nous le prouve « Comme des punks », une attitude no future qui n’empêche cependant pas Karolyn de se poser pas mal de questions sur le monde qui l’entoure dans « Qu’est-ce que je fous là » qui vient clore ce premier chapitre de « Désobéissance ».
6 titres donc, mais 6 titres très différents qui ont pourtant tous en commun cette force qui anime Karolyn, cette soif de mordre la vie à pleines dents, de profiter du moment présent sans trop se soucier du lendemain tout en sachant très bien que le soleil se lèvera bientôt, mettant fin à la nuit, quoiqu’il arrive. Mais pour l’instant le soleil se cache encore et en attendant que ses premiers rayons viennent nous illuminer on se dit que c’est au tour de Karolyn de briller, car elle l’a bien mérité.

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