Le 11 septembre 2001 est une date qui semblait prédestinée à marquer durablement le monde, et si l’on connaît tous les conséquences géopolitiques de ce qui s’est déroulé dans le ciel de New York, ses rues allaient être marquées par la sortie de The Blueprint, l’album de Jay Z qui fête donc aujourd’hui ses 15 ans. Un album qui deviendra rapidement la pierre angulaire d’un nouvel empire, mais aussi d’une nouvelle façon de concevoir le rap et surtout la façon dont il allait être perçu. C’est sur cette révolution musicale que revient cette vidéo de Pitchfork.

En effet, The Blueprint est sorti à un moment où il était « devenu très clair que le rap allait remplacer le rock dans la culture pop », une époque où le rap porté par la clique de Cash Money attirait de nouveaux « clients » dans le Sud, la mort de Tupac et Biggie ayant laissé des trônes vacants tant à l’Ouest qu’à l’Est. Jay Z faisait la course pour devenir le nouveau « roi de New York », son nouvel album allait-il lui offrir le trône ?
Avec 400’000 copies vendues en une semaine cela semble assez clair, mais n’oublions pas que The Blueprint marque le rap par la façon dont il est construit musicalement, on pense à la touche de Just Blaze sur Song Cry, morceau par la suite samplé par Ghostface Killah, Lil B, the Game, Keyshia Cole, Rick Ross et Joey Bada$$ sans oublier la présence de Kanye… les beefs contre Mobb Deep et Nas ou encore le créneau qu’il offre à des artistes comme DMX, Erick Sermon, Busta Rhymes, Fat Joe, Cam’ron ou Beanie Sigel sur l’échiquier du rap, faisant alors de New York la capitale économique du rap.

A voir aussi, les samples utilisés pour The Blueprint