Dans la série des records, on pensait avoir gagné la dernière fois avec la chronique la plus en retard de l’histoire de la musique, et bien ce n’était qu’un avant-goût puisque voilà enfin celle concernant l’album de RDB Style, on a quelques albums à vous faire gagner, pour cela envoyez-nous vos coordonnées à concours(at)reprezent.ch.
Que cela soit clair d’emblée : les membres du collectif jurassien RDB style, fondé en 2004, n’évitent pas les écueils liés à leurs jeunes âges et potentiellement inhérents aux premiers projets. Déjà auteurs de « Premières lignes » en 2007, qui comme le soulignait l’auteur de la chronique à l’époque ne « demandaient qu’à mûrir »; force est de constater que ce deuxième essai réactive cet état de fait.
Trois ans plus tard, 2ème équipe pour le crew de Porrentruy amputé de deux de leurs membres (HS et Diskizzle) pour une 2ème fournée avec « Tant que l’encre coule ». Tentative qui ne parvient malheureusement pas à se hisser au-delà des stéréotypes rapologiques : Clichés éculés dans l’écriture (saigner le beat, agression de tympan, ne pas lâcher l’affaire) ; rimes téléphonées ; thèmes 1000 fois abordés (« Ma génération », « Ma plume », « Temps modernes ») et raisonnements naïfs remplis de bons sentiments (« Echo logique »). Les 15 titres qui composent la galette rendent le tout passablement indigeste à l’écoute. Comme souligné en guise d’introduction, il serait temps pour les mc’s de dépasser ces schémas convenus et consensuels.
Reste une jolie pochette et un album musicalement bien produit. Cette dernière précision prend toute son importance sur scène, où l’auditeur a le plaisir d’écouter la formation transformée en groupe « acoustique » pour la circonstance. L’occasion de pallier au manque de profondeur de leur musique sur pistes. Encore des efforts à fournir.
Skywalk
C’est exprès qu’il n’y a pas de lien?