Dany King – Tous Les Fumer

Il me semble pourtant que l’allusion va de soi, mais si tu veux un commentaire du commentaire, permets moi de t’apporter un peu de ma subjectivité :

Des thématiques, il en existe de mille et une manières, nous pouvons toutefois mettre en avant deux thématiques principales : (1) le léger, qui se rapproche de la tendance égo-trip, exercice de style et autres fictions artistiques d’un individu en quête d’une identité, et (2) le sérieux, qui se rapproche de la critique, de la dénonciation, mais aussi du vécu, des drames et réussites personnelles, sans que l’on rentre dans l’imaginaire. De ces deux thématiques découlent une série de sous-catégories, mais ne rentrons pas dans le détail. Le léger et le sérieux, tels que je les entends, se rapportent d’une certaine manière au fond.

Maintenant, il nous reste la question de la forme, ou plus précisément, la mise en forme du contenu lyrical par l’artiste (si l’on peut parler dans ce cas précis d’artiste, je m’offre réserve à ce sujet). Pour éviter toute confusion, je tiens à préciser que la forme dépend exclusivement du fond. On pourrait alors dire : un fond léger implique certaines formes, un fond sérieux d’autres. Dans ma vision du rap, un fond léger doit nécessairement imposer une forme lourde. Un mc’s qui recourt à l’égo-trip va chercher la punchline, et la définition de la punchline coule de sens il me semble.

Après avoir brièvement introduit ces quelques notions qui me sont propres, je suis en mesure de commenter mon commentaire, que je cite à nouveau pour remettre dans le contexte : « Le thème est léger, mais les paroles ne contrebalancent pas avec cette légèreté ». Cela sous-entend que, selon ma vision, le fond identifié est un égo-trip (ou quelque chose qui s’en rapproche), d’où le terme léger. Quant à l’idée de ces paroles qui ne contrebalancent pas avec cette légèreté, j’estime simplement que le texte n’a pas ce côté lourd qui nous donne envie soit de crier “haït ça claque » soit de bouger la tête en signe d’approbation, un sourire en coin de lèvres.

Pour te le redire simplement Chew, ce son est un égo-trip, où l’égo nous fait preuve d’une certaine faiblesse dans son trip, car incapable de nous livrer du lourd. Quant à parler d’ “univers“ artistique (dans ton commentaire ci-dessus) : si l’univers de Danky King en est, son rap n’en demeure pas moins un 😉

Toi le 1er, hein…
Sinon pr Passepartout, j’ai plus lu et c’est pas forcément viable de vouloir faire des ponts entre la sociologie et la musique hein (le frivole et le sérieux). Je lis Clouscard qd je te lis.