Pour beaucoup, et ils ont raison, la carrière de Craig Mack se limite essentiellement à son « Flava In Ya Ear » sorti en 1994, premier hit du mc de Long Island qui usait les micros depuis 1988 déjà. C’est cette période, puis son entrée chez Bad Boy que retrace le documentaire Crazy Like That Glue: The Craig Mack Story. Depuis son affiliation à EPMD jusqu’à ses soucis avec Puff Daddy, le documentaire nous explique le rôle tenu par Alvin Toney (manager d’Eric B. & Rakim, EPMD, Freddie Foxxx) dans le lancement de la carrière de Craig. Il revient également sur les skills de battle du mc ainsi que de son envie de faire de son projet « Funk Da World » un album dans la veine de ce que faisait le Def Squad à l’époque, soit très loin du son du Puff. Mais là où ce documentaire innove, c’est sur ce qui aurait déclenché la fin de son aventure avec Bad Boy. On y apprend que Craig Mack refusait de suivre les conseils de Puff et était plutôt fainéant dans l’effort alors qu’à côté de lui un certain Biggie bossait comme un fou en studio… Entre ça et des histoires d’affinités, il n’a pas fallu long à Puff pour miser sur son autre poulain. Et voilà comment se serait terminée la carrière de Craig Mack, lorsque Puff a choisi la simplicité en favorisant le mc qui bossait le plus et l’écoutait. Ce point de vue est relayé par différents interviews comme celui de Sermon qui explique que Craig Mack est un mec arrogant. Seule ombre au tableau, le principal intéressé n’apparaît pas de ce documentaire, on peut donc douter de son impartialité puisque ses seuls défenseurs viennent « confirmer » que Suge Knight serait derrière toutes ces tensions puisqu’il voulait le signer sur Death Row en 1996.