Soirée de clôture du Cully Jazz Festival. Soirée où le Next Step a fait la part belle au groove. Retour en quelques verbes sur le concert de José James.
 
Groove entêtant. Groove entraînant. Groove prenant. Le pont entre old school et contemporain s’est matérialisé sous la plume de José James. Chaque note, chaque rythme, chaque harmonie vocale sont déposés sur un fil de groove aux allures mystiques. Les nuances sont ajoutées avec parcimonie pour atteindre un ensemble entre hier et aujourd’hui. Entre tradition et audace. 
 
Les solos, qu’ils soient de l’héritage instrumental pur ou une reproduction vocale des machines musicales de notre époque, surprennent et envoûtent le Next Step. L’improvisation se dessine ; silence respectueux. Une note, une variation, un tremblement surgissent ; salve de réjouissance. C’est une des forces du jazz qui se matérialise. Le groupe l’apprivoise, pour y allier ces influences hors cadre qui font l’originalité des compositions de José James.
 

 
Les propositions du soir sont celles qui ont permis à José James de séduire son public: ces dérives groove qu’il a cristallisées sur disque. Puis, çà et là, il introduit l’inédit. Logé dans l’univers qui lui est propre, José James fortifie ce pont des générations, le rend plus libre et le porte subtilement vers le futur. Les créations qu’il offre montrent l’étendue de sa force de proposition, de sa force d’alliance raffinée. Du respect, de la classe, une culture groove indéniable. 
 
Et cette voix. Timbre pur. Qu’elle se balade dans des contrées aériennes ou dans les profondeurs les plus sombres. Qu’elle se teinte de jazz, de soul ou d’expérimentation hip-hop. Final avec un morceau en hommage à Aretha Franklin et Ray Charles. Final aux multiples facettes qui résument l’étendue du spectre musical qui a fait vibrer la dernière soirée du 34e cru du Cully Jazz Festival.

par Sophia