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[re]PREZENT c’est tout simple; quelques questions posées à un.e artiste suisse afin de faire les présentations.

Pourrais-tu nous décrire, en quelques mots, qui es-tu ?
Remove, 32ans, hyper-actif touche à tout jurassien membre des collectifs GLAUCAL et L’AXE DU MAL. Compositeur, beatmaker, producteur, guitariste pour de nombreux groupes et parfois DJ… Un musicien fasciné par le design sonore et les codes des genres musicaux. J’aime raconter des images avec du son.

Quel est ton premier souvenir avec le Hiphop ?
L’album « The Score » des Fugees reçu au Noël de mes 10ans par mon oncle. Un de ces disques que tu gardes toute ta vie.

Ton premier souvenir avec le rap suisse ?
Je crois que la première track de rap suisse que j’ai découverte devait être « le vent tourne » de Sens Unik… j’avais été surpris de savoir que c’était suisse. Malgré ça je n’avais pas eu le réflexe de creuser plus. Mon background musical est issu du milieu rock/métal, et je me suis vraiment intéressé à la scène rap suisse sur le tard haha! Je crois que c’est surtout le catalogue de orformornorm, qui m’a fait prendre conscience du vivier important d’artistes rap suisse. Des trucs comme Bub le zombie qui m’ont fait découvrir un rap « déglingué et parfois abstrait » qui trouvait grâce à mes oreilles de rocker haha. Un pote en étude à Lausanne m’en avait vanté les mérites. Ça a été le déclencheur… ça et le fait que mes voisins de l’époque m’avaient embauché comme guitariste dans leur groupe de rap « RDB style ». Ça me permis de découvrir et rencontrer beaucoup de mc et beatmaker suisses.

Quelle est la principale force du rap suisse ?
Une scène riche et originale qui s’estime et s’entraide (du moins de mon expérience personnelle). J’ai l’impression qu’il y a parfois une sorte de syndrome de la musique suisse (qui heureusement tend à disparaître) qui nous fait croire que l’on ne peux pas rivaliser avec les scènes issues d’ailleurs. J’ai le sentiment que le rap suisse arrive brillamment à ne pas rentrer dans ces à priori là.

Quelle est la principale faiblesse du rap suisse ?
Peut-être la politique culturelle du pays… manque de structure aidant les projets à se professionnaliser… enfin tout dépend les cantons peut-être… en tout cas dans le Jura c’est le cas. Il n’est pas facile de se faire reconnaître et valoriser en tant qu’artiste. La promotion de la culture suisse a dû mal à sortir du folklore « accordéon, fondue et horlogerie ». Mais je suppose que ça fait son chemin.

Avec quel.le artiste suisse tu as envie de faire une collab ?
J’apprécie beaucoup la démarche et le travail d’Abstral Compost.

Trois morceaux de rap suisse qui sont dans ta playlist ?
Non, 5 morceaux:
Murmures barbares – Murmures barbares
Labrats bugband – Lignes
Canichnikov – Impasse
Martin XVII – Même si je t’aime
Hardcore des alpes – Makedonia

Ta ville en 7 lieux

Un lieu pour sortir entre potes
Le SAS

Un lieu pour une bonne bouffe
Passe à la maison, j’invite des potes syriens qui cuisinent merveilleusement bien!

Un lieu pour un concert
Le SAS

Un lieu pour chiller
Je vis au Jura… il y’a de la forêt partout. Donc partout.

Un lieu pour un rencard
Le Molière. Petit bar/resto/boutique, tranquille et chaleureux.

Un lieu pour le shopping
Le Collector Shop. Une boutique tenu par un passionné qui regorge de vieux vinyles de tout genres. J’avais eu le bonheur de trouver un premier pressage en excellent état du « Which doobie u b » de Funkdoobiest. Sinon chez Dät si tu kiff le design et l’artisanat.

Un lieu à faire découvrir à un.e touriste
Le SAS

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L’album « Carte blanche part.1 » est disponible sur bandcamp.

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