Dibby sounds

[re]PREZENT c’est tout simple; quelques questions posées à un.e artiste suisse afin de faire les présentations.

Pourrais-tu nous décrire, en quelques mots, qui es-tu ?
Je m’appelle Dibby Sounds, je suis rappeur et beatmaker, je mixe mes propres tracks, j’étais étudiant en design mode et j’ai arrêté cette année pour pouvoir me concentrer sur ma musique.
Je fais aussi partie d’un groupe/collectif qui s’appelle ZarrowClan, on est 9 dans le groupe, on a déjà quelques titres sur le net mais on est focus sur nos projets personnels, on va recommencer bientôt à bosser sur un projet de groupe sûrement.

Quel est ton premier souvenir avec le Hiphop ?
Mon premier souvenir avec le Hip-hop, je me souviens plus exactement de comment j’ai découvert cet univers, mais je regardais la télé et j’avais vu un concert de rap français, je me souviens plus quel artiste c’était mais j’avais trop kiffé, j’avais jamais entendu c’était nouveau pour moi. J’adorais l’attitude, le flow, la dégaine du type, et à la fin du live je me suis dis « Je veux faire ça » et je suis allé dans ma chambre j’ai commencé à écrire. Par la suite j’ai découvert le reste et notamment les artistes US comme 50, Eminem, The Game, Weezy… etc… qui m’ont fait évoluer encore plus dans ce milieu.

Ton premier souvenir avec le rap suisse ?
Un de mes premiers souvenirs avec le rap suisse, je devais avoir 12 ans, j’allais souvent aux « ateliers rap » aux Pâquis, c’était Benny Bastos d’Afrowestsidaz et un autre gars, Bosko, qui veillaient sur nous et nous conseillaient. Ils avaient organisé un concert de rap à la maison de quartier avec tous ceux qui participaient à l’atelier, c’était la première fois que je montais sur scène et en plus c’était le jour de mon anniversaire. C’était marrant haha.

Quelle est la principale force du rap suisse ?
Je pense que la force du rap suisse se fait dans sa diversité. Je trouve qu’on a vraiment beaucoup d’artistes ici qui proposent des univers vraiment différents, atypiques, c’est très coloré. Je respecte aussi les plumes qu’on a ici, y a beaucoup d’artistes avec des textes incroyables.

Quelle est la principale faiblesse du rap suisse ?
Je pense que c’est les opportunités, l’exposition, mais pas forcément du côté des artistes. Plus du côté des labels ou des organisateurs de soirées par exemple, qui font parfois pas assez confiance aux artistes locaux pour pouvoir leur donner plus de lumière. On manque un peu d’aide au niveau de l’exposition, on a parfois l’impression de devoir se faire nous-mêmes, ce qui n’est pas plus mal en soit, on charbonne et tout ce qu’on reçoit par la suite on le mérite, on a charbonné pour.

Avec quel.le artiste suisse tu as envie de faire une collab ?
J’aimerais collab avec Makala. Plume, flow, présence, il a tout. On s’était dis qu’on allait se fumer sur un son une fois.

Trois morceaux de rap suisse qui sont dans ta playlist ?
Shaetan – Amo
Mick Comte – Satellite
Danitsa & Rico TK – Jungle

Ta ville en 7 lieux

Un lieu pour sortir entre potes
J’aime bien les Halles de l’île, les soirées Hip-hop là-bas sont vraiment bien.

Un lieu pour une bonne bouffe
Le Mosaïque. Un restaurant érythréen à la rue du Môle, je le conseille à tout le monde.

Un lieu pour un concert
Alors je sais pas si tu voulais parler d’un lieu où assister à un concert ou bien un lieu où faire un concert. Je dirais la gravière. J’ai encore jamais rappé là-bas, je kifferai bien, mais j’ai assisté à plein de lives là-bas, le feu à chaque fois, l’endroit est pas trop grand c’est chaleureux, c’est cool.

Un lieu pour chiller
Mmhh… Le lac côté Pâquis simplement, pour chiller l’été quand il fait beau c’est parfait.

Un lieu pour un rencard
Je sais pas… Le bowling de la Praille lol, je l’emmène faire une partie de bowling, ensuite je lui met la misère au air hockey et voilà hahahaha… Ou sinon le Mosaïque, je l’emmène manger là-bas, si j’ai assez d’argent lol.

Un lieu pour le shopping
J’aime beaucoup les habits vintage, y’a une nouvelle friperie qui vient d’ouvrir à la rue de Lausanne. Ça s’appelle Frip’n’rose, c’est vraiment pas mal.

Un lieu à faire découvrir à un. e touriste
Les Pâquis. Mon quartier, je le connais par coeur, y’a tout, des petites boutiques, à manger jusqu’à tard, des bars, de l’ambiance, et des gens bizarres…

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Vernissage de son album Rose Noir le 19 mai au Chat Noir

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