Impossible de commencer ces quelques lignes sans te remercier, Claude Nobs. Merci pour ta passion et ton amour pour la musique. Merci pour ta détermination à réaliser tes rêves. Rêves qui ont pris la forme d’un des plus beaux festivals au monde. Les superlatifs ne sont pas là parce que la coutume le veut. Ils sont là pour témoigner la vérité de la grandeur de l’œuvre de cet homme qui n’acceptait pas le refus comme réponse.
En 1967, tu créés la première édition du Montreux Jazz Festival et marque le début d’une belle et longue aventure. Le festival apportera pentatonique, « blue note » et swing au public en la personne des plus grands du jazz : Ella Fitzgerald, Miles Davis, Nina Simone, Ray Charles ou encore Herbie Hancock, pour n’en citer que quelques-uns.
Le jazz est la racine des mélodies qui envoûte nos oreilles aujourd’hui, et le festival illustre en ouvrant ses portes au rock, au rythm’n’blues, à la soul, à la pop et au hiphop. En 1990, le rap débarque à Montreux avec Hi Jack. Puis, au fil des années, tu continues à faire confiance à notre culture et à lui offrir une place de choix dans la programmation de ton festival. Ainsi, les années verront, par exemple, défiler sur les planches du Montreux Jazz Gangstarr, The Roots, Run DMC, Ice T, Cypress Hill, The Roots, Wu Tang Clan, J Dilla ou encore Mos Def. Du côté francophone, tu accueilles NTM ou, dernièrement, Youssoupha. La scène hiphop suisse n’est pas en reste et sera respréZentée par Sens Unik, Double Pact, le MXX, MOH, ou encore Downtown Boogie pour ne citer qu’eux.
Même si tu étais un peu fâché contre le rap suite aux évènements de l’été 2011, on se souviendra de toi comme un avant-gardiste qui a laissé Quincy Jones poser quelques graines de boom-back et scratch dans ton festival. La bande-son sera illustrée par le souvenir de ton arrivée sur scène à la fin du concert « The History of Hip Hop » (à l’occasion des 30ans du label Tommy Boy). Tu t’es mis à danser comme jamais, à tenter quelques pas de breakdance, jusqu’à en perdre ton pantalon. La passion était là, comme dans chacun de tes pas au festival.
C’est le sourire nostalgique aux lèvres qu’on t’adresse ces quelques lignes d’au revoir. Tu as rejoint tes amis de la black music en sérénité et il ne fait aucun doute que tu es déjà en train d’organiser les plus belles jam-sessions quelques parts dans les cieux.
RIP Claude Nobs (1936-2013)
par Sophia
Montreux Jazz Festival 2011 – History of Hip Hop… par djama361
R.I.P Claude
Et le freestyle avec Funky Claude à l’harmonica et Tresh qui fresstyle dessus… alors qu’il y avait quasi plus personnes dans la salle! Plus hip hop que bcp d’entre nous ce funky Claude!
« Même si tu étais un peu fâché… », ahah.
J’ai jms compris comment des mecs pouvaient se foutre sur la gueule ds un cadre aussi magnifique. Le MJF doit réveiller les pulsions.
RIP
@chew : je l’ai interviewé pour un autre média pendant la conférence de presse d’annonce du programme du dernier festival et j’ai clairement pu sentir qu’il était fâché contre ce qu’il appelle le hip-hop « méchant/four-letter word ». Compréhensible en même temps…
Le pire c’est qu’il parait que c’est même pas des festivaliers qui sont venus foutre la merde mais des jeunes de la région…
Ah oui, oui! Ca m’a fait sourire ta tournure de phrase, jme moquais pas…
Et j’étais sur place: une ribambelle de bras cassés-mongoles comme on en voit peu. Toute l’animalerie de la Riviera réunie en seule point, un véritable zoo. Paraît que c’est le syndrome des couilles pleines: les mecs sont tllmt frustrés de pas avoir trempé le biscuit pdt tout le Jazz qu’ils se foutent sur la gueule. sûrement un exutoire de leur homosexualité refoulée…