mehdi obams

Couronne négligemment posée sur son épaule, le rappeur genevois Mehdi Obams envoie un message clair; ce n’est pas tant le titre qui compte mais plutôt ce qu’il symbolise. Prendre le pouvoir pour mieux s’en moquer, maîtriser la partie pour mieux prouver que c’est un jeu d’enfants.
Poussant l’egotrip dans ses retranchements sur la quasi-totalité des 11 titres de l’album, Mehdi Obams met à mal un genre dont on pensait avoir tout entendu et se donne raison lorsqu’il déclare qu’il ne sert à rien de le comparer aux autres.
En effet, Mehdi a quelque chose de différent, il a cette aisance dont il a fait un titre, ce truc qui donne un air de nonchalance à quelque chose de très travaillé. Alors on se dit que c’est certainement là que réside son secret. Dans cette faculté à assumer le rôle que l’on s’est donné en ayant l’intelligence de ne pas s’en contenter, de vouloir aller au-delà, de sortir de sa zone de confort. Et c’est certainement pour cela que l’on apprécie tant « El Principe, Pt 2 », parce qu’il nous sort de ce rap qui déclare simplement être le meilleur en oubliant que pour cela il faut travailler. Au contraire, Mehdi Obams nous rappelle qu’il faut en vouloir plus si l’on veut devenir ce que l’on veut être, que la couronne n’est qu’une étape et non une fin.

Mehdi Obams – El Principe, Pt. 2