JOK c’est l’histoire d’un mec qui débarque de Nîmes dans les montagnes neuchâteloises au milieu des années nonante avec alors dans son sac 2 albums enregistrés avec son groupe, mais surtout pas mal de lives dont des premières parties d’IAM, bien assez pour faire de lui un de ces « grands » dont on veut tout apprendre, tout savoir afin d’en connaître encore plus sur le Hiphop, et c’est là que JOK devient grand frère, un rôle dont on peut dire qu’il en fera son métier, mais ça, c’est une autre histoire. Ce qui nous intéresse ici c’est « L’amour à mort », premier album solo de cet homme de 46 ans, il n’est jamais trop tard dit-on.
Fruit de 2 ans de travail, « L’amour à mort » semble avant tout être l’aboutissement d’une vie de réflexion et d’introspection. Alternant rap et spoken word, JOK a fait le choix de mettre en avant sa plume et sa voix. Une plume toujours authentique, souvent critique qui permet à JOK de trouver sa place dans son environnement direct, enfin ça c’est de son point de vue, car pour l’auditeur ses textes sont autant de petites piques qui viennent nous rappeler ce qui nous entoure et le rôle que l’on peut y jouer… ou quand le rap n’est plus simplement conscient, mais vient toucher l’inconscient, et la thérapie de devenir interactive.
On s’avoue par contre un peu déçu par certaines prods et l’on ne peut s’empêcher de se dire que « L’amour à mort » aurait mérité une touche un peu plus moderne, mais il aurait alors peut-être perdu un peu de cette homogénéité qui le caractérise, quadrature du cercle des projets menés de a à z par une seule et même personne…
Quoi qu’il en soit, les 11 titres et son bonus méritent largement votre écoute, de préférence lors de l’un des très bons concerts où JOK s’accompagne alors de Façavie pour les backs et des djs du collectif OTR derrières les platines, ou alors à la maison, en achetant le disque en version physique (chez Vinyl à Neuchâtel ou via FB) ou sur iTunes.