itw: Trip In Avant Le Tombé Du Rideau

Avant qu’ils ne donnent leur dernier concert sous le nom « Trip In », Maxime et Nadir ont accordé à repreZent un dernier interview, histoire de faire tomber le rideau après les masques…

repreZent.ch : Parlez-nous un peu du parcours de votre dernier album, « Tomber les masques »… Pouvez-vous en tirer un bilan final ?
Maxime : C’est un bilan positif. On a fait tellement de super dates grâce à ce disque, qu’il y a forcément un bilan positif pour moi. Dans le tout, pour moi, c’était une expérience vraiment enrichissante. Aujourd’hui, dans la musique, on apprend en faisant, surtout dans la musique actuelle. C’était l’occasion pour moi d’apprendre énormément de choses. Le fonctionnement de la musique par chez nous, par exemple. C’était que du positif. En même temps, ce n’est pas fini dans le sens qu’on peut faire un bilan après une année, mais l’avantage d’un disque c’est qu’il est posé à tout jamais. On ne sait pas comment il va vieillir… ça va être aussi drôle de voir comment il va prendre de l’âge.
Nadir : Je rejoins Maxime. Ça a été une belle expérience. Je pense que pour comparer entre le premier et le deuxième album il y a eu, pour moi, une grande évolution. Le premier album, même si le public ne l’a vécu que pendant une année, a eu cinq ans en terme d’expérience vu qu’on l’a sorti après l’avoir joué pendant deux ans. Les textes et la musique ont été écrits bien avant. Quand le premier album est sorti, les textes avaient cinq ans ! Il y a donc une maturité. Il y a eu aussi un énorme travail sur ma voix, sur ma diction. On a avancé, on a grandi, on a appris pleins de choses. On est parti au Kirghizstan, au Tadjikistan. On a fait des beaux voyages avec « Tomber les masques ». On a aussi fait le Club Tent du Paléo. Ca va quoi ! Je pense donc qu’au niveau de l’évolution le bilan est positif. Après, comme dit Maxime, ce n’est pas la fin, c’est que le début.

repreZent.ch : Comment est-ce que vous vivez les textes, la musique que vous avez écrits il y a plusieurs années ? Cela vous correspond toujours ?
Nadir : Pour ma part, ça va. Stylistiquement parlant, j’ai changé oui. J’ai évolué. Mais, mes textes sont encore cohérents par rapport à ce que je vis. C’est plus une histoire de style. C’est vrai que maintenant, j’écris différemment et je n’ai plus l’intention d’écrire comme avant. Ça ne sera plus vraiment du rap.

repreZent.ch : Comment avez-vous été reçu lors de vos concerts en Suisse allemande ?
Maxime : Très bien. Chaque fois qu’on a joué là-bas, on a eu énormément de plaisir, un très bon accueil. Le sentiment que j’ai par rapport à la Suisse allemande, c’est que c’est un endroit où il faut aller jouer parce que plein de trucs cool s’y passent. En même temps, c’est un endroit où il est très difficile d’aller. On a eu très peu d’occasions, mais à chaque fois qu’on y est allé, on a eu l’impression que ça valait la peine qu’on y revienne. Même si dans les faits ce n’est pas du tout évident de démarcher la Suisse allemande et de faire quelque chose de concret dans une autre région.
Nadir : C’est un autre pays. C’est vraiment un autre pays.
Maxime : La langue française est vachement appréciée en Suisse-Allemande. Elle est apprise par les gens beaucoup mieux que nous on apprend l’allemand.
Nadir : C’est une question de réseau.
Maxime : Oui, exactement, c’est une question de réseau.
Nadir : D’un côté, on n’a jamais cherché à jouer plus en Suisse-Allemande. On a pris les plans qui sont venus un peu comme ça. On a fait un petit peu de démarchage, mais on n’a jamais essayé d’entrer dans un réseau. Comme dit Maxime, je rappe en français, ce n’est donc pas le premier terrain qu’on a voulu conquérir. Mais voilà, peut-être que c’était faux de voir cela comme ça. Il faudrait peut-être commencer par là.

repreZent.ch : Comment est-ce que vous avez fait pour attirer du monde alors que vous n’êtes pas tellement connus là-bas ? Et comment avez-vous appréhendé la barrière de la langue ?
Nadir : (rires) On n’a pas de stratégie. On a été dans des endroits où les gens sont habitués à venir découvrir des choses. On n’a pas fait des salles combles. C’était de petits concerts avec un certain nombre de personnes qui ont kiffé. Mais, à chaque fois, il y a avait une bonne ambiance. On n’a pas rempli des stades (rires).
Maxime : Mais c’est clair qu’à chaque fois que tu n’es pas chez toi, tu es en découverte. Ça dépend aussi beaucoup de l’organisation qui t’invite, et de leur manière de gérer leur truc. Nous-mêmes, on ne peut pas faire grand-chose. On ne peut pas, pour une date à Baden, aller faire de l’affichage deux semaines avant. Après, c’est clair qu’il y a eu un peu de soutient de la radio qui de la presse qui nous a aidés.
Nadir : Malgré tout, le pense que Couleur 3 a aussi joué un rôle. Il y a des gens qui l’écoute là-bas et qui ont dû nous entendre une ou deux fois ou avoir une idée de qui l’on était.

repreZent.ch : Parlez-moi un peu du concert du 18 mai à l’Usine à Gaz de Nyon.
Nadir : C’est le concert à la maison, on est chez nous, ça va être la fête. C’est le dernier concert de notre tournée et, également le dernier concert de Trip In sous sa forme actuelle. Pour nous, Trip In est la collaboration entre Maxime et moi-même. Trip In ne s’arrête pas là. Maintenant, la forme que les gens connaissent va changer. Je suis en train de travailler sur un projet solo avec Maxime. Donc, voilà c’est une continuité. Maxime, de son côté, fait aussi plein de projets. On a chacun nos projets et l’on prend l’expérience de Trip In pour en faire de nouvelles choses. Le 18 mai, c’est une page qui se tourne.
Maxime : C’est une fin et un début. Ce n’est pas la fin d’un livre, mais la fin d’un gros chapitre.

repreZent.ch : C’était vraiment important pour vous de fermer ce chapitre à Nyon, à l’Usine à Gaz, chez vous… de boucler la boucle ?
Maxime : Au-delà du fait que c’était important, c’était presque une évidence. Il y a d’autres endroits où il s’est passé des choses assez fortes dans l’histoire de Trip In. Mais d’un point de vue géographique, c’était plus cohérent de le faire à Nyon.
Nadir : Nyon, c’est la maison (rires) !

repreZent.ch : Parons de l’arrêt de Trip In, je n’ai toujours pas compris le pourquoi du comment vous avez pris cette décision ! Trip In n’existera plus ?
Maxime : Pourquoi est-ce qu’on a pris cette décision ? C’est difficile de trouver les bons termes. Ce n’est pas la conclusion de différents faits. C’est plus une évidence de mutation. C’est une mutation évidente pour moi. Mais, je ne sais pas si c’est juste de le dire comme ça.
Nadir : C’est aussi par rapport à la manière dont on se définit. Plus on avançait, plus on se définissait autrement.
Maxime : Dans la vie, tu évolues, t’as plusieurs étapes. Tu ne renies jamais les étapes d’avant, mais il y a toujours un moment où tu te dis « tiens, j’suis en train de devenir adolescent, jeune adulte, adulte, ah tiens j’ai vieilli ». Ça, pour moi, c’est une évolution. Ce n’est pas une décision. On s’est rendu compte qu’il fallait qu’on avance comme cela. Dans Trip In, on a eu la chance, Nadir et moi, de pouvoir apprendre qui est-on et qui l’on a envie d’être dans le monde de la musique. Pour ma part, ça a été un peu mon école, mon moyen de trouver ma place dans le monde de la musique, savoir quelle était mon identité. C’est certainement quelque chose que je vais chercher toute ma vie, mais j’ai déjà plus compris où j’ai envie d’aller. Je pense que c’est ça qui est important.

repreZent.ch : Mais alors où vas-tu aller ?
Maxime : Ben là où je suis maintenant ! Dans la musique ! C’est vrai que si on observe l’évolution, Trip In a commencé comme un projet commun entre Nadir et moi où on se partageait le devant de la scène à peu près à 50/50. Nadir, en tant que rappeur et moi en tant que saxophoniste. Ceci a duré jusqu’au Trip In qu’on connaît aujourd’hui, jusqu’à la version live de « Tomber les masques » avec Nadir devant et un « backing band » de trois musiciens plus moi qui avait un côté un peu plus porteur. C’est une évolution qui n’est pas négligeable. Moi, à travers cela, j’ai pu définir quels étaient mes atouts, mes avantages dans le monde de la musique, là où je me sentais bien, ce que j’avais envie de faire. Je pense que Nadir a également découvert quelle était sa place. Il a découvert d’être à l’aise en étant lui-même devant, lui même messager auprès du public. En fait, on s’est un peu placé. Aujourd’hui, c’est une évidence de cohérence de continuer dans ce sens-là. Le fait de travailler ensemble est un plaisir qu’on a et qu’on n’a pas envie de perdre. Après, la forme dans laquelle les choses se font fait que c’est assez évident que ça mute dans un projet qui tourne vraiment autour de Nadir.
Nadir : J’ajouterai à cela ce que j’avais dit avant par rapport au style. Le fait que stylistiquement cela change quand même. Entre le premier et le deuxième album de Trip In, il y a eu un changement. Malgré tout, on est resté quand même dans le rap. Aujourd’hui, par rapport à l’évolution, tout ce qui me vient comme idée, les textes, les choses, je ne les entends plus de la même manière. Je les entends beaucoup plus chantées, slamées que rapées. Du coup, ça a plus de sens de changer de nom. Bien sûr, on aurait pu garder le nom et juste dire qu’on change d’univers. Mais ce n’est pas le choix qu’on a fait parce qu’il y a une telle métamorphose qu’on trouvait beaucoup plus cohérente que ce soit mon projet solo. Après on verra, peut-être que ce projet restera dans la cave ou peut-être que ça ira plus loin. L’avenir nous le dira. Peut-être même qu’un jour on aura envie de revenir sur Trip In. On ne sait pas. On n’exclut pas cette possibilité, et c’est aussi pour cela qu’on n’a pas dit qu’on arrête Trip In. On met juste Trip In de côté, on fait des projets et peut-être qu’on reviendra, peut-être pas.

repreZent.ch : Si j’ai bien compris, vous décidez de mettre Trip In en pause parce que vous ne vous voyez plus, actuellement, dans le style, la forme, l’image que ce groupe a ?
Nadir : Ouais et puis même le fond.
Maxime : C’est pas qu’on se voit plus dedans cela, c’est que concrètement on se retrouve de plus en plus à travailler dans un sens où moi je vais me mettre au service d’une personnalité artistique. Je m’en suis aussi rendu compte de par les collaborations que j’ai pu faire pour d’autres projets. J’aime faire ça et c’est comme cela que j’avance le mieux. Étant donné qu’on est presque déjà en train de travailler comme cela, c’est presque un ajustement de dire qu’on continue d’avancer ensemble, mais sous une autre forme. C’est un peu le passage de l’adolescence à l’âge adulte où il n’y a pas grand-chose qui change. Mais c’est quand même différent. C’est pour cela que ce n’est pas vraiment une fin. Il y a des groupes qui ont fait deux albums, qui sont encore écoutés dix ans après et qui reviendront peut-être un jour. Ce n’est pas forcément intéressant de dire on arrête. C’est plus intéressant de dire ce qu’on va faire.
Nadir : On pourrait dire « on arrête » si on arrêtait la musique. Ce n’est pas le cas

repreZent.ch : Ne pensez-vous pas qu’au niveau de la « stratégie de carrière » ce n’est pas la meilleure décision à prendre ?
Maxime : Je pense que c’est très difficile de définir une stratégie de carrière au jour d’aujourd’hui. Tout se contredit et tout se rejoint. En pesant les pour et les contres, on arrive à une balance quasiment égale.
Nadir : Tu parles de stratégie, mais en parlant d’expérience pure, de nous en tant qu’entité, on avance. Ce n’est pas parce qu’on part sur un projet solo qu’on recule. Au contraire, on a plein d’expérience, on a un bagage suffisant qui fait qu’après c’est clair qu’au niveau de l’image que cela envoie, le foin qu’on a fait avec Trip In va se déplacer sur autre chose. Est-ce que les gens qui ont suivi Trip In vont suivre mon projet ? Ou est-ce que des gens qui aiment Trip In viennent écouter Maxime quand il joue avec Aliose ? Je pense qu’il faut juste faire ce qu’on aime et pas trop se poser de questions stratégiques
Maxime : Je pense que l’intégrité doit venir avant la stratégie. Si l’on sent que c’est ce qu’il faut faire, même si c’est faux au niveau stratégique, c’est ce choix-là qu’on assumera le mieux. À mon avis, c’est là où tu es le plus à l’aise que tu es le plus performant. Si tout d’un coup, on se sent vraiment bien dans cette nouvelle dynamique, je pense qu’on peut avoir quatre fois plus d’impact que si l’on se sent moins bien. À mon avis, c’est plus cela qui est important et moins le fait qu’on s’est battu pour ça, alors on doit continuer. C’est clair qu’on s’est battu pour Trip In, je le défendrai encore demain et après-demain. Ce n’est pas vraiment fini, ça continue dans une autre forme.
Nadir : Je me suis posé la question que tu nous poses. Beaucoup de gens me demandent pourquoi on arrête, ils ne comprennent pas. Mais je me suis posé la question et, en fait, la seule question que je me pose c’est la peur de me dire « parce qu’on a fait du foin avec Trip In, c’est dommage de s’arrêter ». Maintenant, comme les choses se présentent, je trouve beaucoup plus logique et cohérent de faire ce qu’on fait. Il ne faut pas avoir peur de partir à zéro.

repreZent.ch : Comment s’est passé le déclic ?
Nadir : Je crois que c’est quand même Maxime qui a mis le doigt dessus. Peut-être qu’il l’a remarqué avant moi. Peut-être que je l’avais au fond de moi, mais que je n’avais pas encore réussi à mettre des mots dessus. Il est arrivé et il m’a posé la question. Il ne m’a pas dit « Nadir, on arrête Trip In ». La question s’est même posée avant qu’on sorte « Tomber les masques ». Maxime m’a dit « mais pourquoi on le sort sous « Trip In », on devrait le sortir sous ton nom ». Cette réflexion a commencé un peu comme cela. Moi, j’ai mis ça de côté, j’ai dit bon Trip In ça va c’est bon, c’est comme ça. Je n’ai pas été beaucoup plus loin dans ma réflexion. J’avoue que j’avais un peu une crainte de me retrouver seul, de me dire « ah c’est mon projet ». J’ai toujours cette crainte, mais aujourd’hui, je sais pourquoi je fais ça.

repreZent.ch : Il n’y a pas eu de friction par rapport à la décision ?
Nadir : Non, je ne pense pas.
Maxime : Ah ben non. S’il y avait qu’un des deux qui voulaient cette décision, on ne dirait pas qu’on travaille encore ensemble. Il n’y a pas de frictions. Pendant toute l’histoire de Trip In, on s’est beaucoup cherché. Quand tu te cherches, c’est des fois aussi là qu’on est le plus fragile. On a eu pas mal de conflits dans notre travail, mais on en a eu de moins en moins. Jusqu’à arriver à travailler ensemble de manière assez impressionnante. On se voit beaucoup, on fait beaucoup de choses ensemble et c’est très agréable de travailler ensemble.
RepreZent.ch : Mais du coup, quels sont vos projets futurs ?
Maxime : J’avance dans les arrangements, la réalisation d’albums et dans ma carrière musicale personnelle qui est dans une forme d’accompagnement d’artistes. Je travaille avec différentes personnes. Je travaille notamment avec Aliose. J’ai fait la réalisation de leur album, j’ai aussi travaillé avec eux pour le live. Je vais aussi travailler avec Nadir pour son projet solo. Après, le reste c’est secret !

repreZent.ch : Maxime, tu te vois donc plus comme un musicien de l’ombre ? Tu préfères mettre la machine en marche, la suivre en live sans pourtant être sous les projecteurs…
Maxime : Ouais, si tu veux. J’adore les projecteurs. Après, je ne serais plus une image physique, je serais une image sonore. Je ne serais plus une image qu’on voit, même si j’étais sur scène. Je vais continuer d’être sur scène, mais plus en terme d’image.
Nadir : Tu ne sais pas, peut-être qu’un jour tu vas faire un projet solo avec pleins d’artistes et c’est toi qui seras le centre du truc.

repreZent.ch : Et alors toi, Nadir, quels sont tes projets ?
Nadir : Je lance un projet solo. C’est une nouvelle étape. J’ai eu beaucoup de doute ces derniers temps quant à ce que j’avais envie de faire, où j’ai envie d’aller. Pour moi, ça a été un gros chamboulement dans ma vie. Je pense aussi que c’est la vie d’un artiste. C’est moments de doutes, c’est des moments où on est sous les projecteurs, où il y a de belles choses qui arrivent. Et puis, il y a des moments où c’est difficile. Il y a eu beaucoup de remise en question, pour ma part. Je me demandais aussi si j’avais vraiment envie de porter un projet solo, un projet « Nadir ». Aujourd’hui, j’ai envie de le faire, j’y crois. Je pense que c’est ça le plus important. J’y vais étape par étape. J’ai pas envie d’aller trop vite. Comme tu disais, c’est aussi par rapport à cette idée « le fer est chaud alors il faut continuer Trip In etc. » alors que c’est tout l’inverse. Ça ne veut pas dire qu’il faut attendre trop longtemps non plus, j’ai envie de faire de la musique. La scène me manque. Mais, j’ai envie de bien faire les choses et me fixer des objectifs réalistes. Et puis, aussi voir les choses avec une vision plus cohérente par rapport à ce que je suis, ce qu’on est avec Maxime. On ne veut pas voir trop grand, d’abord commencer petit. C’est vrai qu’avec Trip In on a fait l’inverse. Ce n’est pas négatif puisqu’on a appris pleins de choses. Mais avec Trip In on a tout de suite vu très grand. C’est bien d’anticiper un peu, mais pas trop. Là, j’aimerai voir les choses plus calmement, voir comment elles arrivent et prendre du plaisir dans ce que je fais.

repreZent.ch : Comment est-ce que tu définis ton projet ?
Nadir : (rires). C’est compliqué ça… En tout cas, ce que je peux dire, c’est que ce n’est plus du rap. Il reste quelque chose puisque c’est mon école. Mais, en même temps, je me suis frotté à plein de musiques différentes dans ma vie. Je veux dire, je suis passé du pur rap au ragga, puis je suis revenu au rap, mais avec un band, donc c’était beaucoup plus musical. Il y a un peu tout ça qui se mélange et qui fait ce qui va arriver. Mais j’aurai de la peine à définir ce que ce s’est. Ce que je peux dire, c’est que j’ai envie de plus chanter. À partir de là, on verra où ça va. Même moi, je pense que c’est en train de se construire pendant que je le fais. Quand il sortira, je pourrais te dire.
RepreZent.ch : Tu as déjà une date de sortie ?
Nadir : En fait, c’est pas un album. On va d’abord faire un EP. C’est dans l’idée de sortir quelque chose qu’on peut défendre sans trop de moyens. On a juste envie de partager la musique avec les gens. C’est aussi un moyen de teaser, de réveiller les gens, de leur dire « coucou c’est moi, c’est Nadir ». On verra comment ça se passe. Après, c’est dans l’idée de faire un album. Mais, la première étape est l’EP. On verra. Et, surtout, du live ! On veut du live !

repreZent.ch : Pour terminer, est-ce que vous avez quelque chose à dire à toutes les personnes qui vous ont suivi ?
Nadir : Merci !
Maxime : Merci et puis dire à ceux qui pourraient être déçu qu’il n’y a pas tellement de raisons de l’être parce que s’ils ont aimé Trip In, ils aimeront certainement la suite. Et puis, on a encore des disques à vendre (rires)

par Sophia Jasmina

Trip In
18 mai 2012 à l’Usine à Gaz (Nyon)
Tarif : 15.- CHF
Billetterie : https://www.petzitickets.ch/event_description.php?event_id=22606