Le rap romand a ça de beau qu’à chaque fois qu’on pense être au creux de la vague qu’en voilà une nouvelle, encore plus belle. Fallait pas manquer ça est justement là pour ça, pour nous rappeler que le rap romand est bien vivant.


On attend toujours avec impatience l’homme à la barbe, le revoilà et il ne nous déçoit pas. Sur deux prods sorties de nulle part créditée Classik Luvanga, Pink Flamingo et Mr. Lacroix, BraccoBrax vient nous livrer un double son. Une entrée en douceur avec B***H pour ensuite passer au plat de résistance avec OG’S, l’attitude et les attributs qui vont avec, spécial dédicace à la Mustang. Gros level.


Il faut l’admettre, à chacune de ses sorties Usky en remet une couche, le visuel est soigné, aucun détail n’est laissé au hasard. Et s’il en est ainsi pour les yeux, il en va de même pour les oreilles, un son calibré pour démonter en soirée. Un samouraï briseur de nuque.


La probabilité de se faire avoir comme nous est grande et on se doute que l’entourloupe est volontaire. Jack et Nirmou sont là pour jouer avec nos sens et ils le font avec du son. On pense à une face b toute pétée de Mobb Deep, c’était juste un sample histoire de nous rappeler qu’ils savent d’où ils viennent en sachant où ils vont. On est fin 2016, le rap est là et bien là.


B&C, deux lettres, du français et de l’anglais, une ambiance, un style qui s’est construit au fil du temps, le fruit est mûr, le son est pur.


Une prod planante de Cello, un beau clip, un flow oscillant entre rap et chant, un texte prise de conscience… Kweezy nous prouve ici que le rap garde tout son sens et son impact, quelque soit la forme qu’il prend, du moment qu’il est sincère. Une belle surprise.


Souf arrive et il nous le fait savoir. Souf à soif d’argent et il nous le fait savoir. Souf vient pour tout péter et il nous le fait savoir. Bienne est là.


Une fois peut-être on arrivera à décrire la Nébuleuse, mais jusqu’à présent le collectif porte bien son nom. Il nous permet surtout de terminer sur un sample à gros kick, la boucle est bouclée.