Quel est le point commun entre les meurtres de Biggie, Big L, Jam Master Jay, Scott La Rock, Tupac, Jacka et Chinx ? Outre qu’ils étaient tous des rappeurs, leurs dossiers restent ouverts et les coupables courent toujours… Et ce ne sont pas les seuls, selon les conclusions d’un récent article du magazine XXL, 70 % des cas de meurtres de rappeurs restent non résolus. Depuis l’assassinat dans le Bronx de Scott La Rock en 1987 jusqu’au récent meurtre de Dex Osama à Detroit, XXL a recensé 52 rappeurs qui ont été assassinés, soit environ deux par année. De ces 52 affaires, seules 9 ont été définitivement fermées, 4 autres suspects ont été arrêtés et attendent leur procès alors que 3 autres restent vraiment très floues. Il reste donc 36 meurtres non élucidés, 70 % soit à peu près le pourcentage du taux de résolution des homicides aux USA qui se monte à 64,1 %.
Si la statistique ne touchait que les rappeurs elle pourrait porter à sourire, mais voilà, elle reflète également une réalité tout américaine qui concerne le taux de résolution des affaires criminelles en fonction de l’origine de leurs victimes. Et si bon nombre de raisons peuvent être avancées pour expliquer cette différence, allant d’un racisme institutionnel au manque de collaboration avec la police, les chiffres publiés par XXL rappellent que tous ne sont pas égaux devant le meurtre à une époque ou le mouvement « Black Lives Matter » prend de plus en plus d’ampleur. Mais là où certains en feraient une sorte d’étendard, le magazine XXL rappelle que derrière chaque homicide non élucidé d’un rappeur se cache ceux d’anonymes, et qu’il est tant pour chacun de faire face à ses responsabilités.

L’article original sur XXLmag.com