Continuant de sortir des projets à un rythme effréné, Arma Jackson nous propose en ce début d’année un EP de 7 titres « Sixième Sens » qu’il a, encore une fois, entièrement écrit, produit et réalisé. Débutant avec l’excellent « Hoz », la barre est d’entrée placée très haut tant au niveau de la prod que dans la façon si spécifique qu’a Arma d’aborder le rap, jamais vraiment dedans, mais pourtant toujours très juste. Complétant de façon un peu plus personnelle le thème du premier titre, « La vie ou la mort » vient clore le premier chapitre de cet EP. « La Vérité » quant à elle va explorer des horizons electro-rnb où Arma semble réellement s’amuser avec les variations de style et de flow, difficile dès lors de savoir où se cache la vérité ou de savoir qui est vraiment Arma, à moins que la réponse soit là justement, et qu’Arma se montre tel qu’il est vraiment, un artiste aux multiples facettes. Avec « Hitman », Arma continue d’exprimer sa vision du rap, de son game et surtout ses envies de réussite sur une prod toujours aussi réussie, à mi-chemin entre rap, pop, rnb et electro. Mais bien conscient de ce qui pourrait l’empêcher d’atteindre ses buts, Arma se rappelle dans « Ego » que son plus grand ennemi est certainement lui-même et son ego « Je préfère être meilleur que de le dire », voilà qui change des egotrips que l’on peut entendre un peu partout. Ici Arma regarde de l’autre côté du miroir, tellement qu’il parvient au « Sixième Sens », le titre certainement le plus expérimental de ce projet. Et parce que tout a une fin, « Vaten » vient, accompagné de quelques notes de piano, clore cet EP de façon très introspective, sorte d’analyse à laquelle se livre Arma dans chacun de ses projets et qui semble lui permettre de faire table rase, de recommencer un écrire un nouveau chapitre, un nouveau projet.