oni tweek

[re]PREZENT c’est tout simple; quelques questions posées à un.e artiste suisse afin de faire les présentations.

Pourrais-tu nous décrire, en quelques mots, qui es-tu ?
Auteur, interprète et compositeur, je suis originaire de Nyon et je suis actif dans la scène musicale depuis plus 15 ans. J’ai débuté avec le groupe Oni/Epik avec lequel on a sorti 2 albums et plusieurs mixtape entre 2000 et 2009. Depuis 2009, on a fondé le groupe live TWEEK. On a sorti 4 EPs et un album en 2017. On a parcouru la Suisse pour donner plus d’une centaine de concert depuis la création du groupe. On vient d’ailleurs de sortir un nouveau clip réalisé par Adrien Wagner.
En solo, j’ai sorti un projet que j’ai entièrement produit en 2013. Cette année, je prévois de sortir du neuf principalement produit par mes soins. La suite arrive et sera relayée sur mes différents réseaux sociaux.

Quel est ton premier souvenir avec le Hiphop ?
C’est assez flou parce que j’ai été exposé au rap à travers mon grand frère mais les premiers projets qui m’avaient marqués étaient Me Against The World de Tupac puis ça s’est enchaîné avec 36 Chambers de Wu-Tang et Illmatic de Nas que j’ai saigné comme jamais!

Ton premier souvenir avec le rap suisse ?
Dangereux Uppercut sur les Ondes!!! À l’époque, le DUO était vraiment ma référence en matière de rap suisse. C’est les premiers artistes qui m’ont touchés en Suisse.

Quelle est la principale force du rap suisse ?
Notre cadre de vie, premièrement, qui nous donne une perspective unique des choses; on a notre une réalité qui n’est pas la même qu’en France ou en Belgique.
Deuxièmement, personne nous attend au tournant, la scène suisse est encore peu connu à l’étranger mais ça commence à changer donc on peut que surprendre le public chez nos pays voisins. Je pense que les artistes suisses ont faim et ça se ressent dans le paysage actuel. Les producteurs et les MCs se décomplexent et prennent de plus en plus de risques artistiques…on en a rien foutre puisqu’on a pas grand chose à perdre au final.
Finalement, la plus grande force du rap suisse est son public qui est super ouvert musicalement surtout la jeune génération qui donne beaucoup de force aux artistes. Il y a de moins en moins de barrières entre styles musicaux, ça passe du boom bap à la trap en passant par de la fusion punk/rock, grime, jazz, etc…

Quelle est la principale faiblesse du rap suisse ?
Malgré le fait que de plus en plus d’artistes se décomplexent, je pense qu’il y a encore une grande marge de progression en matière d’assurance et de confiance en soi de la part des artistes.
Il y a aussi un manque de structure pour soutenir le scène locale…il y a bien sûr des événements, des blogs, des émissions, etc… mais trop peu d’acteurs (booking, managers, programmateurs, etc) spécialisés dans le hip-hop qui ont le réseau de contact et qui connaissent vraiment le sujet.

Avec quel.le artiste suisse tu as envie de faire une collab ?
En dehors du rap, je kifferais collaborer avec Pablo Nouvelle si le bon projet le permet. Le mec a juste un son de ouf! Sinon niveau rap, Pronto de Soleure est entrain de tout niquer!

Trois morceaux de rap suisse qui sont dans ta playlist ?
Ginger Juice – Makala
Clean – Pronto
Carnalito – L.A Manaa (un gars à surveiller de très près)

Ta ville en 7 lieux
Un lieu pour sortir entre potes
La Parenthèse

Un lieu pour une bonne bouffe
Le Quai 23 à Rive

Un lieu pour un concert
Usine à Gaz

Un lieu pour chiller
Le bord du lac

Un lieu pour un rencard
Le Léman

Un lieu pour le shopping
Le centre ville

Un lieu à faire découvrir à un. e touriste
L’esplanade des Marronniers

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