Il y a dix jours, Crazy Legs partageait une vidéo sur sa page Facebook dans laquelle on le voyait entouré d’Afrika Bambaataa, KRS-One et du cofondateur de la Zulu Nation Amad Henderson. Une sorte de réunion au sommet qui avait pour but de s’interroger sur la façon la plus appropriée pour transmettre l’Histoire du Hiphop aux futures générations. Une réunion historique de l’aveu de KRS-One qui nous explique « Nous sommes conscients qu’il y a beaucoup de personnes impliquées dans l’Histoire du Hiphop […] l’idée de cette réunion est de débuter une discussion sur comment devrait être racontée l’Histoire du Hiphop, nous qui le vivons depuis plus de 40 ans et qui savons qu’elle ne repose pas uniquement sur Kool Herc, Afrika Bambaataa et Flash. » En effet, ces trois djs sont presque toujours mentionnés lorsque l’on parle des fondations de la culture Hiphop mais ils ne sont pas les seuls et il est temps de mettre la lumière sur les acteurs oubliés comme nous l’explique The Teacher : « Il y a beaucoup d’acteurs qui ont été mis au ban de l’Histoire du Hiphop parce que notre Histoire est essentiellement basée sur les récits des rappeurs, des vidéos et des fanzines. Nous étions jeunes. Le Hiphop était en train d’arriver. On est le Hiphop alors on ne pensait pas à documenter nos vies. On était simplement nous. Mais désormais nous sommes tous des hommes et des femmes, on est des adultes, des parents et il est temps de réformer l’Histoire du Hiphop. » Une refonte de l’Histoire qui ne pourra se faire qu’à travers une communauté unie, se focalisant avant tout sur les aspects positifs du Hiphop et ce à travers le monde. Crazy Legs est très clair à ce sujet « Il faut garder en tête que notre projet n’est pas de minimiser l’impact de certains par rapport à d’autres », mais il souligne aussi que certaines erreurs ont été commises et s’en excuse presque « On tend tous à exagérer ce qui s’est passé, notre rôle. C’était des moments formidables pour nous et c’est parfois difficile de ne pas se laisser emporter. » On attend maintenant de voir les premiers résultats de cette entente cordiale en terminant avec les mots de Bambaataa : « No egos, and peace, love, unity, and having fun. »

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