Amour, rare­ment. Haine, sou­vent. Cli­chés, tou­jours. La rela­tion qu’entretiennent rap et médias est com­pli­quée. La faute ne revient évidem­ment pas qu’aux médias, cer­tains pro­ta­go­nistes de ce cou­rant musi­cal ten­dant par­fois le bâton de leur propre sup­plice. Cela dit, samedi soir, le grand public a pu obser­ver un exemple frap­pant de trai­te­ment média­tique injuste, voire indigne. La célèbre émis­sion On n’est pas cou­ché rece­vait en effet Nek­feu, lequel – qu’on appré­cie sa musique ou non – ne cor­res­pond pas à la repré­sen­ta­tion sté­réo­ty­pée du rap­peur (voyou, pri­maire, bling-bling, etc.). Et là, hélas, alors que nous aurions pu espé­rer un accueil res­pec­tueux pour l’« l’idole des jeunes » (dixit Ruquier lui-même) et un débat d’idées, les télé­spec­ta­teurs n’ont eu droit qu’à une ava­lanche de pré­ju­gés, sau­pou­drés d’amères sour­noi­se­ries. Mor­ceaux choisis.

Votre rap n’est pas assez politique
Pre­mier élément à rele­ver: Nek­feu, l’un des plus gros ven­deurs de disques du moment en France, est l’avant-dernier invité à s’asseoir sur le fau­teuil. [lire la suite sur jetdencre.ch]