Y'a plus de jeunesse!

gran-torino-clint-eastwoodIl est assez courant d’entendre les gens dirent que c’était mieux avant, et pas que pour la musique… On entend souvent que la jeunesse d’aujourd’hui est laissée seule, n’est plus éduquée, que tout se perd, qu’il n’y a plus de respect pour les anciens, etc. On dirait presque que la fin de monde est proche tant la jeunesse d’aujourd’hui file un mauvais coton. Il est assez intéressant de voir que ce genre de discours ne date pas d’aujourd’hui, et qu’il y a 3000 ans les sages tenaient exactement le même type de discours… Morceaux choisis:


Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture.

Inscription babylonienne (plus de 3000 av.J-C)

Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut être très loin.
Prêtre égyptien (2000 av. J-C)

Les jeunes d’aujourd’hui aiment le luxe; ils sont mal élevés, méprisent l’autorité, n’ont aucun respect pour leurs aînés, et bavardent au lieu de travailler. Ils ne se lèvent plus lorsqu’un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société se hâtent à table d’engloutir les desserts, croisent les jambes et tyrannisent leurs maîtres.
SOCRATE

Lorsque les pères s’habituent à laisser faire leurs enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte des paroles des pères, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves, et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au dessus d’eux, l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie.
PLATON

Nous donnons à des élèves, de moins en moins aptes à le recevoir, un enseignement de moins en moins propre à leur être communiqué. Nous avons aujourd’hui des élèves dont le plus grand nombre nous arrive de leurs familles mal préparés à étudier de manière littéraire la langue et la littérature française.

Gustave LANSON, 1909.