Le Rap Romand Ou La Rafale De Kalachnikov Dans Le Pied…

Hier repreZent a assisté au très beau lancé de pierre de Green Giant qui a inauguré de la plus belle des manières son tout nouveau blog, il y parle du rap en Suisse romande et nous livre ici une analyse, malheureusement, très vraie de la scène locale.

Par Green Giant

Ca fait quelques années que je me balade en Romandie et que j’y joue des disques ici et là. Je m’occupe aussi depuis 15 ans d’une émission Hip Hop sur une radio de la région. Ces différentes activités m’ont permis d’analyser l’évolution de la scène locale et les interactions entre ses différents acteurs.

Quand j’ai débuté en radio en 1997, on ne se souciait que très peu du rap suisse. Force est de constater qu’à part une injection sporadique de Double Pact, on n’avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Mais au-delà de ça, on n’avait pas le souci de défendre la production locale, on défendait une culture qui portait clairement le label « made in the USA ». Ceci dit, à cette époque, personne ne nous le reprochait. Paradoxalement, c’est lorsqu’on a commencé à jouer du rap helvète que les attaques nous ont visés. Au goût de certaines personnes, on n’en diffusait pas assez. Critique recevable à mon sens mais prématurée; on n’allait pas, du jour au lendemain, changer radicalement la programmation de notre émission. Aujourd’hui, on tourne à une moyenne de 15 à 20% de rap romand ce qui est plus que bien si on prend en compte l’étroitesse du territoire et le gigantisme de la production US voire française. Depuis cette hausse de diffusion de rap local, la seconde attaque ne s’est pas fait attendre : « Oui mais vous ne passez pas les bons »

C’est à partir de là que se sont dressés devant nous les experts autoproclamés en musicologie et les défenseurs du bon goût. Après une rapide étude de l’origine de ces critiques, on n’arrive toujours à la même conclusion :
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